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Activité de compositeur

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Philippe Démier est né en 1960. C’est en conservatoire (C.R.R.) qu’il entreprend des études d’écriture et de guitare classique (avec Alberto Ponce) ainsi que de piano et d’histoire de la musique. Passionné par le grand répertoire, il pratique également d’autres genres de musique comme le Jazz, le Rock et découvre les musiques extra-européennes.

 

Il entre ensuite au c.n.s.m.d. de Paris dans les classes d'Harmonie, Contrepoint, Fugue, Orchestration, Analyse et Composition où il étudie notamment avec Marius Constant, Michel Merlet et Claude Ballif. Il obtient plusieurs premiers prix. Il participe également à des master classes de composition avec Franco Donatoni, Györg Ligeti et Henri Pousseur.

 

Son intérêt pour l’informatique musicale le conduit à l' I.R.C.A.M pour y effectuer un stage de Recherches et Technologies . auprès de Philippe Manoury et Tristan Murail.

Nourri par des poètes, des peintres mais aussi par les sciences, sa formation s’enrichie par des rencontres et échanges avec les compositeurs Bernard Cavanna, Manuel Rosenthal, les concertistes Vladimir Mikulka, Pierre-Yves Artaud ainsi que de nombreux artistes et philosophes tel Alain Finkielkraut, qui l’encouragent fortement. Ses nombreux entretiens seront la source de plusieurs compositions et dédicaces comme Homothanatos (flûtes et piano) , Auriga (guitare) ou encore Passages (Alto et piano).

 

Ses œuvres, écrites pour différentes formations instrumentales et vocales, cultivent des genres différents : de la musique de chambre à l’opéra pour enfants. Plusieurs compositions ont été commanditées à l'occasion de Rencontres Internationales et jouées à : Paris, à Bordeaux, Lyon, en Allemagne ou en Espagne et lors de divers festivals.

Sa musique se caractérise par une esthétique de l’intime. Peu préoccupé de s’affilier à une école, son style reste indépendant. Parmi ses maîtres à penser, il site volontiers les noms de Debussy, Ives ou Ligeti mais également les luthistes baroques. Si plusieurs de ses pièces montrent son intérêt pour l’improvisation, elles témoignent toujours d’un grand souci d’écriture et de construction.

 

 

Sa création progresse depuis plus de trente ans, ponctuée à plusieurs reprises de collaborations fructueuses. Ainsi, au cours de l’année 2004, il est commandité par le Peintre et sculpteur italien Guido Dettoni della Grazia et compose une musique électro-acoustique pour l’exposition – vidéo « Creu de Betlem » présentée à Barcelone, Manresa et Lisbonne. La même année, il écrit Chemins de traverse (pour piano) à l’intention du concertiste Dimitri Saroglou. La pièce est interprétée au festival du Vexin.

 

Parmi les divers aspects de sa production, on peut noter son intérêt pour la voix et le texte qui l’occupe périodiquement. En témoigne les différentes techniques vocales présentes dans le cycle Mélodies (1986) ou les recherches sur le souffle, la poésie et le sens effectuées dans L’Épopée de sable (1995), Le chat (2006) et Passage des Mémoires (2007). 

 

Son intérêt pour le théâtre et la mise en scène de la musique lui inspire plusieurs œuvres dont Peter Pan, un opéra pour enfants donné à Paris, Salle Gaveau, en 2003.

A cette date, il est également invité à participer aux XXIIIème Mosaïques Sonores de San Vitale, festival d’orgue de Ravenne en Italie, pour la création mondiale de sa pièce Erysichton. C’est cette même œuvre qui est choisie en 2005 pour le documentaire consacré à l’orgue « Le musicien de l’ombre » diffusé sur ARTE

 

Il participe également au festival parisien Envolées Musicales, pour lequel il compose Sweet silent thought pour guitare et soprano. Il met alors à profit les ressorts du silence dans ses recherches musicales. Une série d’œuvres se succèdent jusqu’en 2010 avec ce même festival, permettant plusieurs pièces expérimentales sur la musique participative, la construction de l’espace et le concept de la « musique silencieuse » qui trouvent leur aboutissement dans une pièce composée à la mémoire de György Ligeti

 

Récemment, Philippe Démier a publié Le parcours du compositeur. Un ouvrage qui regroupe un ensemble de réflexions sur sa propre production et les mécanismes d’élaboration de celle-ci.

 

La musique se découvre en faisant silence. Elle parle d’elle-même et aucun mot ne peut dire ce qu’elle est. Sa première exigence c’est l’écoute.

Envisagée comme réflexion sur mon époque et recherche sur les différents constituants que sont la forme, le matériau ou l’espace, la composition musicale constitue pour moi une suite d’expériences, une terra incognita toujours à découvrir. Tenant compte des ressources de la musique instrumentales et des acquis plus récents de l’électronique (deux types d’expériences qui me semblent incontournables pour aborder la création), je place volontiers l’écriture au centre de la composition, associant organisation écrite « préméditée ».et l’immédiateté de décisions avérées nécessaires en cours d’élaboration.

La musique demande une participation. Elle est une expérience que l’on doit vouloir tenter. L‘expérience de l‘écoute.

 

 

Activité de pédagogue 

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Philippe Démier poursuit son activité pédagogique depuis 1980 en enseignant dans différents conservatoires et participe à plusieurs cycles de conférences (Classes Prépas. au concours HEC.) ou d’analyses donnés sur différents compositeurs.

 

Commandité pour participer à un recueil de pièces contemporaines dirigé par Daniel Lesur, plusieurs de ses œuvres ont également été composées à l’occasion de rencontres pédagogiques à la demande de professionnels ou directeurs de conservatoires, dont deux opéras pour enfants, créés salle Gaveau à Paris.

 

 

Agrégé de musique, il est aussi titulaire d’une Maîtrise et d’un D.E.A. « Arts, philosophie et esthétique ». Il enseigne l’écriture musicale (harmonie tonale, époques et styles  : Baroque, Classique, Romantique et XXe siècle) et la composition (instrumentale, mixte…) liée aux images, vidéos, arts et spectacles vivants en Master à l’université Paris VIII en partenariat avec le Pôle d’Enseignement Supérieur de la Musique (Pôle Sup).

 

 

Il a écrit pour La Revue Musicale l’article « Écrire la musique aujourd’hui ». Nommé membre du conseil d’administration et secrétaire au Centre International d’Information de Musique Contemporaine, il est régulièrement invité à de nombreux jury d’écriture et composition dont le C.F.M.I.

 

 

Activité de chef d’orchestre

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Philippe Démier travaille la direction d'orchestre avec Jean-Sebastien Bereau, Michel Tabachnik, Constentin .Bugeanu en France et David Epstein à Salzbourg ; puis la direction de chœur avecJohn Poole, Daniel Kawka et le Groupe Vocal de France.

Après diverses expériences et un passage remarqué à l’Académie Internationale Pierre Dervaux, cette activité le conduit au poste de directeur musical de l'Orchestre Symphonique T.M.D. de l'Aisne entre 1993 et 2000 puis de l'ensemble instrumental ARIOSO qu’il crée. Il dirige ainsi plusieurs saisons de concerts, dans un répertoire varié du XVIIIe au XXème siècle. Parallèlement, il dirige de grands solistes comme l’altiste Pierre Lénert,

 

Philippe Démier a dirigé ses propres compositions à plusieurs reprises. Cette activité a également influencé son écriture musicale dans sa relation à l’espace sonore et l’intériorité ; le chef d’orchestre étant quasiment « à l’intérieur » du son qu’il modèle par son geste.

 

Ma pratique de la direction d’orchestre et du chœur m’a permis de mieux maîtriser ce qui concerne les problèmes toujours difficiles d’équilibre sonore ou de combinaison de timbres.  

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